Comment choisir son nom de marque
Dans ce tuto, nous allons voir quelques outils et méthodes pour trouver et valider un nom de marque sans prise de tête afin de se concentrer sur le produit et la satisfaction client.
Sans prise de tête car un nom de marque, argument marketing et symbole de votre mission d’entrepreneur peut vite devenir un sujet de controverse, notamment entre associés.
1. Préambule
Avant de nous lancer à la recherche de notre nom de marque, il convient de rappeler certains points qui peuvent paraitre anecdotiques, mais qu’il est important d’intégrer.
a) Votre marque s’adresse à votre cible
Tout d’abord, gardons à l’esprit que votre marque s’adresse avant tout à votre cible et que vous n’en faites pas forcément partie. Pourquoi le préciser ? Parce que le nom devient alors un atout marketing à part entière, dont le choix devrait idéalement être le plus rationnel et pragmatique possible. Or, il est facile de tomber dans le piège de notre propre égo lorsqu’il s’agit de faire ce travail. Par ailleurs, cette question peut également créer des dissensions entre associés si personne n’est d’accord et si tel est le cas, il y a fort à parier que d’autres problèmes du même ordre verront le jour par la suite. En définitive, essayons de garder la tête froide sur ce sujet et si ce dernier devient la raison d’un débat interminable entre associés, prenons cet exemple comme le symptôme d’une collaboration qui risque de se compliquer par la suite.
b) La question de la langue
Un des points essentiels à avoir en tête lorsque l’on choisit un nom de marque est l’internationalisation. A ce propos, tout dépend de votre vision stratégique et plusieurs options s’offrent à vous. Premièrement, imaginons que vous souhaitez lancer une marque à destination du marché français uniquement. Vous aurez alors tout intérêt à donner un nom français à votre marque, sauf si vous souhaitez vous spécialiser sur un produit ultra-localisé, auquel cas un nom en patois local pourrait être encore plus efficace. Si vous comptez lancer votre marque sur le marché français avant de vous développer à l’étranger, deux options s’offrent à vous. Premièrement, le choix d’un nom compréhensible par la majorité de vos cibles (généralement un nom anglais ou alors un prénom comme c’est actuellement à la mode). Deuxièmement, vous avez également la possibilité de créer différentes marques en langues locales pour différentes zones cibles.
c) Votre marque, symbole de votre identité
Avant de passer aux choses sérieuses, prenons un instant pour rappeler qu’un nom de marque efficace, l’est également car il résume à lui seul la mission de votre entreprise. En plus de retenir l’attention de votre cible et d’être compréhensible par celle-ci, votre marque se doit d’être le symbole de ce que vous représentez en tant que concept. Ainsi, deux choix s’offrent à vous :
-Jouer la carte de la simplicité absolue (ex : Facebook) en rappelant la fonction première de votre produit.
-Jouer la carte du mystère ou du storytelling avec un nom moins explicite (ex : Adnati).
2. Procéder par élimination
Le choix du nom de votre marque est le fruit de votre créativité mais aussi de contraintes techniques telles que la disponibilité du nom de domaine.
Ainsi, nous allons procéder par élimination pour trouver la perle rare.
a) Brainstorming
Tout d’abord, pensez à vous poser la question du nom de votre marque une fois que votre (futur) produit a bien été défini, cela vous permettra de créer davantage de lien entre les deux et de faciliter la compréhension globale de votre cible.
Par ailleurs, pensez à échanger avec votre équipe, vos proches, votre cible, votre conjoint ou autre afin de définir vos premières hypothèses et établissez une liste de l’ensemble des propositions qui vous semblent justes.
Une fois cette liste établie, vous pourrez alors tester vos différentes hypothèses.
b) L’épreuve du feu
Vous allez maintenant pouvoir vous assurer de la disponibilité des noms que vous avez listés selon trois critères :
-Qu’est-ce que Google peut me dire à propos du nom ?
L’idée est tout simplement de taper les noms retenus dans votre liste sur Google afin de voir ce qu’il en ressort tels que d’éventuels concurrents, un nom de domaine déjà pris ou une tendance sur Google Trends.
-Est-ce que le domaine associé au nom est disponible ?
Ici, il convient de vérifier la disponibilité du nom avec l’extension qui vous semble la plus adaptée à votre positionnement (ex : .com ou .io) et pour ce faire vous pouvez par exemple vous rendre sur name.com.
-Est-ce que le nom est disponible sur le site de l’INPI ou équivalent ?
Pour finir, nous allons nous intéresser à la base de données des marques déjà déposées pour nous assurer de la disponibilité des noms retenus.
Pour un dépôt en France, les données se trouvent sur le site INPI Bases Marques.
tandis que d’autres sites permettent un dépôt sur plusieurs états ou à l’international moyennant des frais plus élevés.
Votre nom est déjà pris sur l’INPI ? Pas de panique, vérifiez que les classes d’activité associées aux dépôts existants sont les mêmes que celles qui vous intéressent et si malheureusement pour vous, quelqu’un a déposé un des noms de votre liste avec les classes d’activités qui correspondent à votre produit, sachez que vous avez toutefois la possibilité de déposer le nom en ajoutant des éléments différenciants (ex : Nous ne pouvons pas créer de marque « Rocket Web » alors nous avons décidé de créer « Rocket Web by Adnati » pour nous distinguer des marques déjà existantes).
c) Sondage et avis du public
Maintenant que vous avez des idées de noms, vous allez demander l’avis du public et plus précisément celui de votre cible. Si la phase de brainstorming nous permet d’ouvrir le débat à une audience relativement large, il est important de faire valider votre nom par votre cible pour être au plus près de votre objectif business. Pour ce faire, vous pouvez organiser des calls afin de faire voter un échantillon de votre cible en proposant à ce dernier une définition en une phrase de votre activité afin de créer le minimum de contexte nécessaire au bon déroulement de l’exercice. Par ailleurs, cette méthode nous permet d’avoir une approche chiffrée et des arguments rationnels pour choisir un nom plutôt qu’un autre.
Vous avez fini ? Félicitations, vous y êtes presque !
3. Valider et sécuriser son nom de marque
Nous voilà rendus à la dernière étape de ce tuto et il nous reste maintenant à parler de votre nom de domaine, de votre logo et du dépôt de votre marque.
a) Nom de domaine
La première des choses à faire lorsque vous avez validé le nom de votre marque, est de sécuriser le nom de domaine et l’extension que vous souhaitez utiliser par la suite pour éviter qu’il ne vous passe sous le nez.
Cette fois, vous pouvez commander votre domaine sur name.com ou n’importe quel autre service d’enregistrement de nom de domaine tel que OVH par exemple.
b) Logo et slogan
Votre nom de domaine sécurisé, vous allez enfin pouvoir vous concentrer sur la création de votre logo et de votre slogan. Graphiste freelance, agence créative ou autre, ici peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse et il est fortement conseillé de faire voter à nouveau votre cible afin de valider le modèle le plus percutant.
c) Dépôt de marque
Vous avez validé votre nom de marque, déposé votre dom de domaine et validé votre logo ? Il ne vous reste plus qu’à déposer votre marque pour la sécuriser une bonne fois pour toutes, du moins sur la zone de votre dépôt.
Pour reprendre l’exemple du site INPI, un dépôt vous coûtera 210 euros HT pour un nom associé à trois classes d’activités différentes, vous paierez alors 30 euros HT par classe supplémentaire.
Vous avez fini votre dépôt ? Félicitations votre marque est prête !
4. Schéma synthétique
Pour finir en beauté, on s’est dit qu’il serait pas mal de vous laisser un petit schéma pour synthétiser la « méthode » présentée dans l’article. Enfin, il convient également de rappeler que cette méthode n’est qu’un outil de plus pour appréhender le choix du nom de marque et qu’elle est parfaitement perfectible.
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